jeudi 18 octobre 2012

Cancers, comprendre et combattre.

Le cancer, ou plutôt les cancers - tant ils sont différents dans les origines qu'on leur connaît, dans leurs manifestations et dans les manières dont on peut choisir de les traiter - continuent de présenter de nombreuses inconnues.
Les causes des cancers sont souvent complexes à identifier ou à isoler. Leurs mécanismes de progression et donc ceux de leur possible inhibition font l'objet de recherches scientifiques dans de multiples domaines, au même titre que la mise au point de traitements à la fois efficaces sur tous types de terrains biologiques et suffisamment inoffensifs dans leurs effets secondaires.
D'un point de vue statistique, la plus forte prévalence des cancers sur certaines prédispositions génétiques a permis de déterminer que le niveau de risque varie en fonction du génome des individus. Toutefois le déterminisme génétique ne saurait expliquer isolément le cancer et l'environnement, l'hygiène de vie et le psychisme se combinent également.
De nombreuses substances - issues notamment de l'activité humaine - sont désormais reconnues comme cancérogènes : benzène, dioxines, amiante, ... Elles sont essentiellement mises en cause dans des cas d'exposition particulièrement intense ou prolongée, essentiellement dans l'exercice de professions où ces composés sont omniprésents.

Certains facteurs de risque peuvent être maîtrisés

Sur le plan alimentaire, certains aliments transformés émanant de l'industrie agroalimentaire présentent un risque avéré. Certains additifs sont clairement recensés comme cancérogènes  et les matériaux employés pour le conditionnement des denrées alimentaires sont également à surveiller de près. Toujours dans les produits considérés à risque, une étude publiée par le Figaro a récemment fait grand bruit concernant le développement, chez l'animal, de tumeurs suite à l'ingestion répétée de certains végétaux OGM . A contrario, certains aliments semblent clairement réduire le risque de développement du cancer . L'article de Jocelyne Duchein, en seconde partie de cette Lettre d'Information, apporte plus de précision sur le sujet.
Sur le plan plus général de l'hygiène de vie, la pratique d'activités physiques est particulièrement corrélée à une moindre incidence de la plupart des cancers (colon, sein, poumon).
Intimement lié aux choix alimentaires et à l'exercice régulier, le mental semble jouer un rôle important dans le développement ou non du cancer et de manière encore plus flagrante dans sa régression lorsqu'il est diagnostiqué et traité. Toutefois restant indissociable d'une démarche thérapeutique, son influence propre peut difficilement être mesurée comme facteur explicatif.

Approches conventionnelles et complémentaires

La prise en charge conventionnelle par les milieux médicaux reste à l'heure actuelle la principale voie de traitement proposée. Une certaine circonspection s'impose cependant. D'une part, une étude parue dans la revue Nature a récemment souligné l'insuffisance des preuves d'efficacité de certaines molécules fréquemment employées . D'autre part, chimiothérapies et autres traitements cytolytiques présentent des effets collatéraux non négligeables.
Cette prudence est d'autant plus de mise que les dispositifs de dépistage restent très imparfaits et conduisent à de nombreux faux positifs, ne permettant pas de poser un diagnostic catégorique du cancer.
Les thérapies complémentaires - homéopathie, régimes, supplémentations, phytothérapie, médecine chinoise -, historiquement vues d'un mauvais œil par l'orthodoxie médicale, font pourtant partie des pistes qu'explorent de plus en plus de malades atteints du cancer. Indépendamment de l'efficacité respective de chacune de ces techniques, elles ont toutes en commun de s'intégrer pleinement dans une démarche de réappropriation des choix de santé personnels par les patients  et de contribuer, par conséquent, à une dynamique volontaire de guérison.

Pour prolonger cette lecture, ci-dessous, en références, une liste de sources pour approfondir les différentes facettes évoquées.
Références : 
1-Définition et recensement des cancérogènes sur le site Wikipédia;2 Site INRS: classification des produits chimiques cancèrogènes.3- UFC Que choisir? liste des additifs alimentaires.4- http:sante.lefigaro.fr, article sur le lien entre OGM et cancers.5-Site de l'INRA sur  recherche et cancers.6-Institiut Américain du Cancer sur le rôle de l'activité physique ( en Anglais) et site association Siel bleu7- revue Narture sur les erreursdans l'évaluation des spécialités pharmaceutiques ( en Anglais)8-Site les Echos sur l'attrait des médecines douces.

La parole aux thérapeutes: Aliments et cancers

Jocelyne Duchein, Conseillère d'Hygiène Vitale et auteur de "A propos de nous" aborde l'impact du facteur alimentaire dans le développement - et dans la prévention - de la maladie.
"QUE TON ALIMENT SOIT TON PREMIER REMEDE" affirmait Hippocrate au IVème siècle avant J.C.
Aujourd'hui, nous sommes convaincus que la prévention du cancer est aussi dans l'assiette.
Face au cancer, tous les spécialistes, cancérologues et spécialistes de la nutrition sont unanimes pour affirmer qu'en mangeant plus équilibré, on pourrait réduire de 30% le nombre de cas de cancer.
Il y a déjà 12 ans, le premier rapport du Fonds mondial de recherche contre le cancer (World Cancer Research Fund, WCRF) concluait qu'une alimentation saine et équilibrée permettrait d'éviter 100000 cancers en France, soit, au niveau mondial, 3 millions de cas !
Le docteur Serge Hercberg, directeur de l'unité Inserm U557, vice-président du comité stratégique du Programme national nutrition santé et coordonnateur de l'étude européenne Suvimax - étude de l'Inserm sur la supplémentation en vitamines et minéraux antioxydants qui démontre l'importance des antioxydants dans la prévention des cancers dans ses conclusions rendues en 2003, déclare : "Si, en mangeant mieux, on pouvait déjà diminuer de 15% le nombre total des cancers, ce serait énorme. Aucun médicament n'en est capable !"
Il faut donc souligner l'importance de la précocité d'acquisition des bonnes habitudes alimentaires et l'application des règles générales anti-cancer régulièrement répétées lors des campagnes d'information auprès du public qui commencent à être bien connues :
  • - ne pas fumer
  • - limiter sa consommation d'alcool
  • - lutter contre le surpoids
  • - avoir une activité physique régulière
Il est mondialement et scientifiquement reconnu (voir le rapport du WCRF, fin 2007, présenté à Paris, par le docteur Elio Riboli, épidémiologiste à l'Imperial College de Londres et coordonnateur d'une vaste étude prospective européenne sur le cancer et la nutrition) que "la prévention des cancers passe par une stratégie nutritionnelle globale et que les recommandations peuvent être affinées selon l'organe atteint par la maladie".
Dans la lutte contre le cancer du colon-rectum –cancer en augmentation partout dans le monde avec près d'1 million de nouveaux cas par an, en France, 36000 nouveaux cas par an recensés en 2011- la sonnette d'alarme retentit en 2005 avec l'étude EPIC sur 500 000 personnes suivies dans 10 pays européens qui a conclu que pour diminuer de près de 30% le risque de cancer colorectal, il faut réduire la consommation de viande rouge, d'abats et de charcuterie et augmenter les apports en poisson. Le risque existe aussi dans le mode de cuisson, déconseillant fortement la cuisson barbecue. Ce même rapport EPIC affirme le rôle protecteur des fruits et légumes et de l'ail.
Dans la lutte contre le cancer de la prostate –cancer le plus fréquent chez l'homme de plus de 50 ans, avec 680 000 nouveaux cas dans le monde par an et 40 000 nouveaux cas en France par an- les aliments riches en lycopène et en sélénium ainsi que l'absorption régulière de thé vert sont très protecteurs. A l'opposé, toujours les experts du WCRF constatent que le lait et les laitages sont des facteurs favorisant ce cancer.
Dans la lutte contre le cancer de l'estomac – 870 000 nouveaux cas par an dans le monde et 7000 nouveaux cas en France par an- la consommation importante de sel, d'aliments fumés ou saumurés est reconnue comme responsable de ce cancer. Il faut ajouter le risque que présente le chlorure de sodium , très présent dans les plats cuisinés ainsi que celui des viandes et charcuteries salées qui multiplient par 2 le risque. Par contre, les fruits- surtout les agrumes- et les légumes –tous mais davantage les poireaux, les oignons, les choux crus- ont un effet protecteur.
Dans la lutte contre le cancer du foie- 625 000 nouveaux cas par an dans le monde, 6000 nouveaux cas par an en France- l'alcool et les virus des hépatites sont accusés. Dans les pays en voie de développement, il est lié à la consommation de céréales contaminées par des moisissures qui provoquent la formation de substances cancérogènes : les aflatoxines.
Dans la lutte contre le cancer de l'oesophage- 460 000 nouveaux cas dans le monde par an, 5000 nouveaux cas par an en France- l'absorption d'alcool chaud et le tabac sont des facteurs de risque bien connus. Le rôle protecteur de la consommation régulière des fruits et légumes est démontré. Selon une vaste étude du Centre international de recherche sur le cancer ou CIRC, 200g de fruits ou légumes par jour réduisent de 30% le risque de ce cancer et même de 80% ceux de la bouche et du pharynx.
Dans la lutte contre le cancer du sein- 1 million de nouveaux cas par an dans le monde et 42000 nouveaux cas par an en France- l'alcool est néfaste alors que l'apport des aliments riches en oméga3 est bénéfique ainsi que la consommation régulière de fruits et de légumes.
Dans la lutte contre le cancer du poumon- plus de 1,2 million de nouveaux cas par an dans le monde (900 000 chez les hommes, 330 000 chez les femmes) et 28 000 nouveaux cas par an en France- le rôle nuisible du tabac est essentiel . Depuis plus de 30 ans, il est reconnu que la consommation de fruits et légumes frais est extrêmement bénéfique.
Les tumeurs citées ci-dessus ne sont certes pas les seules qu'une alimentation saine, équilibrée, biodynamique, la moins raffinée possible, où le cru et le frais dominent, où les huiles vierges première pression à froid et les aromates frais parfument les mets savourés dans le calme et la joie, en quantité modérée, peut aider à prévenir.
En conclusion, je citerai l'exemple des habitants d'Abkhazie, petit territoire du Caucase où la longévité est exceptionnelle !
En effet, on y compte beaucoup de centenaires et même des super - centenaires qui contractent peu de maladies dites de civilisation comme les cancers, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, l'ostéoporose, la démence. Seulement 3% des centenaires souffrent de la maladie de Parkinson.
Le climat subtropical de ce territoire, peu pollué, explique en partie la longévité de ce peuple mais c'est surtout leur alimentation qui joue un rôle essentiel dans leur longévité exceptionnelle !
Que mangent-ils ?
Leur alimentation est peu calorique mais riche en éléments biologiquement actifs comme les vitamines et les minéraux. Les Abkhazes consomment de petites portions. L'assiette accorde une large place aux légumes crus et cuits, lacto-fermentés, aux fruits (plus de 200 variétés) sortis tout droit du potager, cultivés sans pesticides ni engrais chimiques . Les Abkhazes élèvent des poules, des pintades, des chèvres, des brebis "tout est fait maison". L'association d'une céréale avec une légumineuse constitue leur repas de tous les jours : exemple maïs sous forme de polenta avec des haricots rouges écrasés. S'y ajoutent des oeufs "maison", un peu de poisson et des fruits de mer qu'ils vont pêcher eux-mêmes. Les Abkhazes consomment très peu de viande, uniquement pendant les fêtes : poulet, chevreau, boeuf cru fumé. Leur alimentation est riche en oméga3 grâce aux noix, noisettes et noix de pécan. L'huile de tournesol et de maïs est de première pression à froid. Au menu, très peu de produits laitiers : un peu de fromage de chèvre ou de brebis. Point fort de ce régime : il contient très peu de gluten car leur nourriture de base est le maïs, cuisiné en polenta et en galettes. Cependant, il y a un peu de pain pétri à la main. Ils pratiquent intuitivement des monodiètes, apprécient les fruits séchés tels les kakis, les pommes et les prunes. Les aromates et les herbes fraîches accompagnent chaque repas comme le basilic, la coriandre, le persil, l'oignon et l'ail. Le sucre blanc raffiné est absent de leur alimentation, juste un peu de miel. Presque pas de desserts, la consommation de sel est également modeste, ils boivent de l'eau de source des montagnes, du thé vert qu'ils cultivent eux-mêmes, un peu de vin rouge sec "maison", faiblement alcoolisé. Ils préparent les aliments pour un seul repas évitant le stockage au réfrigérateur et le réchauffage le lendemain, ainsi pas de perte de vitamines et d'enzymes. Dernier détail : même à un âge avancé, les Abkhazes restent en bonne forme physique et mentale et ne consomment pratiquement pas de médicaments. Pourquoi ne pas essayer de suivre leur exemple ?
Source: Synfonat; octobre 2012

Quelquechose de pourri au royaume de l'abondance.

Dessin de Boligán paru dans El Universal, Mexique. La société de consommation, c'est le choix, donc la liberté, donc le bonheur ? En réalité, estime une sociologue slovène dans un livre récent, ce sentiment d'être parfaitement maître de nos décisions et de nos vies a un revers angoissant. Et tue l'action collective.
 (Dessin de Boligán dans El Universal, Mexique. Droits réservés)
 
 
Aux noix ? Aux pommes ? Aux baies des bois ? Croquant ? Allégé ? Au sucre ou au miel ? Avec ou sans gluten ? On peut dire que la multiplication des offres  présentées à notre choix provoque en nous cette douce euphorie de l’abondance qui rappelle la joie de l’enfant devant le sapin de Noël. Le problème, c’est que le plaisir vire facilement à l’inconfort, voire à la franche angoisse. Car nous sommes en permanence confrontés à des choix, ainsi qu’à une variété toujours plus grande d’options possibles.
Vous avez besoin d’un téléphone portable ? D’accord, mais de quelle marque et quel modèle, avec quel opérateur et quel type d’abonnement ?
Vous êtes libre de choisir, mais aussi en grave danger de faire le mauvais choix.
Le psychologue américain Barry Schwartz s’est amusé à compter, dans un seul magasin d’électronique, le nombre d’installations stéréo différentes compatibles avec les appareils présents. Résultat : 6 millions et demi. Auteur d’un livre intitulé
Le Paraxode du choix [Michel Lafon, 2006] et conférencier plein d’humour, Barry Schwartz remporte depuis quelques années un franc succès en décrivant la gueule de bois du consommateur dans les sociétés occidentales avancées. Jusqu’ici, dit-il, ce dernier a adhéré sans mollir au dogme libéral : "plus on a de choix, plus on est libre, plus on est heureux." Or, il s’aperçoit que l’excès de choix, loin d’augmenter son bien-être, a sur lui un effet paralysant. Et même s’il parvient à surmonter cette paralysie, il sombre dans l’angoisse et l’insatisfaction chronique de celui qui ne peut jamais être en paix avec ses choix. Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’abondance.

Chacun maître de sa vie et chacun pour soi

Un peu de choix, c’est bien, mais l’excès de choix est notre “fléau”. Après Barry Schwartz l’Américain, voici Renata Salecl la Slovène, avec La Tyrannie du choix, qui paraît ces jours-ci en français chez Albin Michel. Renata Salecl est philosophe et sociologue, spécialiste de la dimension émotionnelle et psychanalytique du droit. Avec la distance critique de celle qui a découvert tardivement le paradis de la consommation, elle reprend la réflexion en la radicalisant : son livre explore les enjeux inconscients, mais aussi collectifs et politiques du paradoxe de l’abondance. L’idéologie du choix, rappelle-t-elle, est loin de s’appliquer aux seuls objets de consommation. Elle alimente l’idée que chacun d’entre nous est le maître ultime de sa vie et de son bien-être. Depuis sa religion jusqu’à la forme de ses fesses, de son métier à ses objets amoureux, de son programme TV à son identité sexuelle, l’individu occidental contemporain est censé tout choisir, en toute liberté.
Plus encore, encouragé à “devenir lui-même” par les innombrables avocats du développement personnel, il ne cesse de travailler à sa propre amélioration. Son corps est son projet, sa petite entreprise, tout comme son couple, ses enfants, ses loisirs, son profil professionnel.
C'est pourquoi le jour où il tombe malade, le jour où il est licencié, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même : au lieu d’être en colère, il se sent honteux. Nous vivons en somme dans un monde qui encourage en nous le fantasme de toute-puissance. Mais en oubliant que l’autre face de la toute-puissance, c’est la culpabilité : l’idée que nous serions les maîtres ultimes de nos orientations, de notre santé, de notre bonheur n’est pas seulement libératrice, elle est également accablante. Surtout, elle n’est qu’un leurre, rappelle cette familière de la psychanalyse.

L'idéologie du choix, politiquement déstabilisante

Contrairement à l’illusion entretenue, la plupart de nos choix, à commencer par celui de l’objet amoureux, sont régis par des forces inconscientes et irrationnelles. L’ambivalence est notre pain quotidien et le désir intimement lié à l’interdit. C’est pourquoi, face à l’absence de restrictions, nous nous fabriquons nos propres mécanismes d’auto-contrainte. Nous nous ruinons en livres de conseils pleins d’objectifs à atteindre, objectifs que nous culpabilisons d’avoir lamentablement manqués, ce qui nous amène, le moral dans les talons, à sonner à la porte des psychothérapeutes…
Mais le reproche principal que Renata Salecl fait à l’idéologie du choix, c’est d’être politiquement démobilisante. Apprendre à gérer sa colère peut certainement être bénéfique, écrit-elle, mais n’oublions pas que la colère est le carburant du changement collectif. “Obsédés par l’idée de nous améliorer individuellement, nous perdons l’énergie nécessaire pour nous engager dans le changement social.” Voulons-nous vraiment d’un monde qui préfère l’autocritique à la critique sociale ? où “la honte de ne pas réussir a remplacé le combat contre l’injustice” ? où “le problème de santé devient le péché intime de l’individu” ? Renata Salecl est bien placée pour savoir qu’en matière d’organisation sociale le choix des modèles gagnants est loin d’être illimité. N’empêche : la manière qu’elle a de questionner notre bonne vieille société de consommation est drôlement rafraîchissante.
Source: Anna Lietti |Le Temps. 12 Septembre 2012

vendredi 5 octobre 2012

Alimentation: 2 ou 3 pistes...



Pour respecter le fameux précepte d'Aristote, "que ton aliment soit ton médicament", inutile de faire compliqué: les marchés proposent des fruits et légumes de saison et, le plus souvent, locaux. Un bon point de départ pour faire rimer alimentation avec santé. Faire le plein de légumes qui présentent l'avantage d'être peu caloriques et d'offrir une belle palette de vitamines, micronutriments, fibres et minéraux.


Le rôle premier d'un aliment consiste à apporter au corps l'énergie dont il a besoin pour fonctionner. Trouver ce point d'équilibre est moins évident qu'il n'y parait tant notre mode de vie s'est éloigné du bon sens des sociétés traditionnelles en privilégiant l'ingestion d'aliments inutiles voire nuisibles,  au détriment des besoins véritables. L'Âyurveda recommande de tenir compte des saisons , de l'heure du jour et de la constitution individuelle de l'individu (à dominante vata, pitta ou kapha). En outre, elle préconise qu'à la fin d'un repas, un tiers de l'estomac soit rempli d'aliments solides, un tiers d'eau (tirée des aliments) et un tiers de vide, indispensable pour que le feu digestif opère son travail dans de bonnes conditions.

Chaque détail contribue à une bonne assimilation et à la qualité nutritive et gustative. Ainsi, une cuisine propre, bien agencée et agréable rendra ce moment de préparation plus paisible et plus joyeux.Une table joliment dressée...Pensons Feng Shui... Choisir des aliments le plus frais possible, sans qu'ils aient transité par le réfrigérateur, si possible.( mettez le moins possible les légumes au frigo... ) . Les couper en petits cubes, tronçons, rondelles ... cela génèrera une multitude de goûts . Penser à combiner les couleurs,et rester simple, le secret d'un bon plat résidant souvent dans sa simplicité, dans l'équilibre et le choix judicieux des aliments.


Pour l'assaisonnement, choisir une huile d'olive vierge extra (non raffinée, 1ère pression à froid) ou riche en oméga 3 (colza + noix)  ; si vous mettez du vinaigre , le choisir à votre goût ;  par son acidité,il va venir rehausser la saveur des aliments. En été,penser aux aromates.En hiver, aux épices. Pour le dîner ou quand la température se fait plus fraîche, ajouter des aliments riches en éléments nutritifs tels que avocat,  lentilles , pois chiches,quinoa. . Même si on consomme un repas léger, ne pas oublier qu'une fois ingurgité, le corps commence un travail de digestion qui l'accapare au moins deux heures. Dans la demi-heure suivant le repas,on accompagne le corps dans son effort en évitant toute activité agitée. Rester tranquille ou faire une petite promenade digestive.Après la digestion, laisser le système digestif au repos 2 ou 3 heures encore, donc sans grignoter . Eviter le sucré au petit- déjeuner; protéines et gras sont à placer à ce repas pour éviter coups de pompe et grignotages.  Si  vous avez envie d'un "plaisir sucré", réservez-le pour le goûter, avec une boisson. 
 L'Âyurveda constitue un système de santé qui propose des règles d'hygiène de vie et des traitements face aux maladies. Pour elle, l'homme est fait à l'image du cosmos, elle l'appréhende donc d'un point de vue énergétique. Ainsi, nous sommes tous une combinaison particulière des cinq éléments qui composent le cosmos: l'éther, l'air, le feu, l'eau et la terre (du plus "subtil" au plus "lourd"). Chaque élément représente un type d'énergie et chacune de ces énergies est nécessaire. Elles se nourrissent les unes les autres et se régénèrent, quand leur équilibre est juste. En Âyurveda, la santé est la résultante de nombreux facteurs qui interagissent .Ainsi, un médecin âyurvédique tiendra compte dans son diagnostic, de la personnalité, des habitudes de vie, de l'alimentation, des pensées et des émotions, de l'environnement géographique (montagne, ville, mer...), de la saison, de l'horaire de la journée...